la honte au visage

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Gabrielle se lève ds fourés et s'avance avec prudence vers la lac... Elle essaie de se cacher le visage à l'aide de ses cheveux. Sa flute à la main, ele s'apprêtait à en jouer au cas ou quelqu'un s'pprochait...

Invité

Tapie dans l'ombre, derrière un gros rocher, la guerrière scrute la créature qui s'approche du lac avec son oeil blanc qui voient à travers tout.

Elle ne veut pas attaquer rien, elle ne veut pas blesser personne. Mais tout ce qu'elle a à faire, c'est regarder les vivants qui s'approchent du Lac des Larmes.

Tranquillement, elle se lève. Cette étrange chose aux cheveux violets saura bien se défendre contre la guerrière derrière elle...néanmoins, Zweilaylù ne cherche vraiment pas la bataille.

Elle veut savoir qui est cette créature...elle semble vraiment à ce que Zwei était avant: perdue, seule, isolée, triste.

"Bonjour..." s'avança Zweilaylù.

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La petite fille dont on ne pouvait distinguer ni les traits ni l'âge sursauta, s'accroupit la flute collée sur les lèvres prête à jouer au cas ou il y aurait une attaque de pierre comme elle en avait l'habitude...Tout ses membres tremblaient, ses frêle vêtements tremblaient sur son corps squelettique. Ses long cheveux violets qui cachaient son visage s'écartèrent un peu laissant paraître une longue marque partant du haut de son sourcil jusqu'à s lèvre... Son visage mutilé et déformé une vie plutôt dure...

"Je ne veux aucun mal... Laissez-moi mourir en paix! Ne m'attaquez pas je vous en prie! Je... Je..."

Malgré elle, des larmes chaudes coulaient sur son visage troublé et apeuré, ruisselant sur le sol et coulant sous ses genoux... Elle laissa tomber sa flute fondant en larmes. Cachant son visage disgracieux avec ses mains longilignes et minces, elle se replia sur ses genoux attendant un coup ou quelque chose du genre...

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Zweilaylù n'avait décidemment pas prévu une réaction de ce genre. Les deux personnages étaient sur le même pied d'égalité: elles attendaient chacune une attaque de l'autre, à tout moment. Et les deux ne cherchaient pas la guerre.

Lorsqu'elle remarqua que la créature tentait de se recroqueviller sur elle-même, ramenant jambes et bras contre son corps, Zwei eût un élan de compassion, et sans savoir pourquoi, elle se baissa aussi.

"Moi non plus je ne te veux aucun mal. Crois-moi...si je n'étais pas si sincère il y a quelques semaines je le suis entièrement à présent."
La guerrière savait que ça allait être difficile d'amadouer un être farouche et timide comme ça.

"Je sais que ça va te paraître ridicule ce que je vais te dire, mais je te comprend. Je comprend ta peur et les problèmes que tu peux ressentir. C'est ça qui m'a fait venir vers toi."

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Le jeune fille continuait de pleurer, lorsqu'elle vit que les coups ne venaient pas, elle osa lever un œil, UN! Puis voyant que l'intrus ne bougeait pas, elle ramassa sa flute avec empressement, montrant sa main droite accroché sur un bras mince sur le quel il n'y avait qu'os et peau... La pauvre petite rapprocha l'instrument de ses lèvres sèches.

"Je... Je..."

Elle rebaissa la tête, fermant les yeux.

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Zwei avait bien l'intention de partir et de laisser cette pauvre petite fille tranquille, mais une force supérieure à elle-même la tenait bien en place. Cela irritait vraiment Zweilaylù; puis elle se souvint d'une déesse, SA déesse...

"Obscuria déesse de la Lune..."

Malgré qu'il fut jour, la déesse de la nuit se manifesta: un vent très froid vint glacer les veines de Zwei qui tomba subitement à genoux. Une sorte d'engourdissement douloureux la torturait, elle gémit de douleur en crispant ses longs doigts sur ses vêtements ornés de morceaux de glace.

Elle n'était qu'à deux mètres de la petite, elle ne voulait pas l'effrayer, mais la déesse lunaire ne voulait pas de cette paix.

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La petite femme recula et tomba sur l'arrière train, découvrant totalement un visage dévasté et apeuré, elle fixait avec terreur la grande femme, respirant mal, elle échappa de nouveau sa flute la laissant rouler jusqu'aux genoux de Zwei... Les mains tremblante, le corps couvert de soubre-sauts et le visage traumatisé, tout indiquait qu'elle avait grandement peur de la femme!

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Sa douleur lancinante cessa rapidement, laissa à découvert un visage qui se détendait à chaque seconde. Ses mains retombèrent de chaque coté de son corps, sa tête se souleva et son corps redevint droit. Les morceaux de glace s'effaçaient peu à peu, ne laissant pas la moindre petite tache d'eau sur les vêtements pâles de Zwei, qui faisait un contraste frappant avec ses cheveux de jais, plus noirs que les ténèbres de la mort.

N'ayant pas toute sa tête -qui d'ailleurs avait du mal à se remettre de la torture- Zwei regarda la créature de son oeil blanc et de celui qui était redevenu normal c'est-à-dire vert. Silence. Silence. Silence. Puis finalement, elle dit:

"Pourquoi t'as peur de moi ?"

Elle eût comme une rage de clignements d'yeux, tout en fixant le rachitique petit être vivant qui s'agitait avec convulsion devant elle.

» Les larmes de la Honte